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Les Whiskies Français

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    La France et le whisky vivent une grande histoire d’amour. Pourtant, la France est longtemps restée consommatrice plutôt que productrice. Terre de distillation et de production céréalière, l’Hexagone avait tout pour réussir de beaux whiskies. La tradition était plutôt aux eaux-de-vie de fruits, de vin (cognac, armagnac) et aux liqueurs.


    La naissance du whisky français en Bretagne


    L’acte de naissance du whisky français a lieu en Bretagne, à la distillerie Warenghem au cours des années 1980. En 1983, Gilles Leizour, héritier de la maison, a l’ambition de fabriquer le premier whisky 100 % français, et breton. Celui-ci voit le jour en 1987 et s’appelle WB. Ce modeste blend est en fait l’ancêtre du désormais fameux single malt Armorik de la distillerie Warenghem.
    À sa suite, la distillerie des Menhirs inaugure sa production de whisky de blé noir (le sarrasin) en 1996. Le whisky Eddu entre en scène en défendant un caractère bien breton. Le mouvement est lancé et bien d’autres distilleries françaises se lanceront dans l’aventure du whisky au cours des années suivantes.


    Le développement fulgurant du whisky français


    L’absence de législation a longtemps permis d’appeler whisky français ce qui n’en avait que le nom. Ces assemblages faits en France à partir de whiskies écossais bien souvent, parfois allongés de whisky de grain produit en France, ne brillaient pas par leur excellence. Les choses ont bien changé depuis quelques années.
    Aujourd’hui, un whisky français doit être produit (distillé), vieilli (au moins trois ans en fûts de chêne) et embouteillé en France. La production française est enfin mise en valeur avec ses caractéristiques de terroirs et de traditions. Elle se distingue aussi par ses distilleries de taille souvent très modeste, artisanales, produisant des whiskies empreints d’une vraie typicité.
    Ce sont d’abord des distilleries bien installées, produisant notamment des eaux-de-vie de fruits, qui ont osé franchir le pas. Elles possédaient les installations nécessaires et le savoir-faire technique. Elles ont été suivies par nombre de brasseurs, forts de leurs connaissances brassicoles. Aujourd’hui, la France compte plus de 80 distilleries de whisky français !


    Les spécificités du whisky français : une histoire de terroir


    Le whisky français a très tôt eu la bonne idée de ne pas marcher dans les pas de son cousin écossais. Il s’est bâti en se différenciant, s’appuyant sur le savoir-faire et les traditions de distillation de chacune de ses régions de production.


    Des alambics de toutes sortes


    La longue histoire de la distillation mobile en France a conduit au développement et au perfectionnement d’alambics compacts, pratiques, petites merveilles d’ingéniosité. Il est possible de trouver en France une grande diversité de types d’alambics jouant un rôle primordial dans le style et le caractère des whiskies français. Alambics charentais, armagnacais, cognaçais, bourguignons, stupfler, blavier… plus ou moins artisanaux, rectifiés, arrangés.
    Les distilleries déjà existantes, possédant leur matériel et leurs méthodes de production d’alcools de fruits, de cidre, de vin ou encore de liqueurs, ont pu s’appuyer sur leur matériel. Pour les brasseurs, jeunes fermes-distilleries et nouveaux créateurs de spiritueux, tout était à faire. Ceux-ci se sont alors souvent appuyés sur leur terroir et ont investi dans de petits alambics typiques de leur région.
    Cette multiplicité des techniques de distillation en France conduit à une grande diversité de production, avec des styles étonnants, originaux, revendiquant leur ancrage régional.


    Une production céréalière souvent locale


    Le terroir s’exprime aussi dans la matière première employée, avec le sarrasin à la distillerie des Menhirs ou les embouteillages parcellaires de la ferme-distillerie du Domaine des Hautes-Glaces. La France produit, bien sûr, des single malts, à base d’orge maltée uniquement. La grande diversité céréalière française permet de jouer avec les types d’orge, mais aussi le blé, le seigle, voire des céréales anciennes, comme le petit épeautre.


    Une grande diversité de fûts


    Enfin, la notion de terroir se retrouve dans le vieillissement. Comme le whisky écossais, le whisky français doit vieillir trois ans en fûts de chêne. À l’image de son cousin, il emploie pour cela des fûts de bourbon américain, de sherry espagnol, mais aussi et surtout du chêne français. Les Bretons n’ont pas manqué de mettre en avant pour certains de leurs embouteillages des fûts neufs de chênes de la forêt de Brocéliande.
    Les producteurs de whisky français vont privilégier les circuits courts pour se fournir en fûts. Dans un pays possédant une telle richesse et histoire viticole, cela permet d’expérimenter des vieillissements et finitions apportant complexité et singularité à leurs whiskies. Il existe ainsi des whiskies vieillis en fûts de vin jaunes ou macvin en Franche-Comté (chez BM). Chaque distillerie ne manquera pas de mettre en avant les fûts des vins de sa région ou encore des fûts d’autres alcools, comme de ratafia ou de pineau en Charente.
    Pour le whisky français, les mots d’ordre sont donc : artisanat, expérimentation et terroir. Notre production séduit et s’impose par son originalité et sa qualité : le whisky se réinvente grâce au savoir-faire français.


    Les distilleries incontournables de whisky français


    Distillerie Grallet-Dupic


    La distillerie se trouve au cœur de l’exploitation arboricole et céréalière familiale née en 1877. La maison a d’abord commencé avec des eaux-de-vie. Elle s’est récemment lancée dans le whisky lorrain Rozelieures.


    Distillerie Warenghem


    La distillerie Warenghem, ancrée en Bretagne depuis plus d'un siècle, est un acteur majeur du whisky français. Initiant la tradition du whisky breton avec Armorik, elle a su évoluer en proposant une gamme variée de whiskies. La particularité de Warenghem réside dans son expertise historique et son engagement envers l'excellence et l'innovation. Les whiskies Warenghem sont appréciés pour leur qualité et leur capacité à fusionner les influences celtiques et les techniques distillatoires françaises, créant ainsi des spiritueux d'exception qui célèbrent l'identité bretonne.

    Le whisky français Eddu


    Eddu, produite par la distillerie des Menhirs en Bretagne, est célèbre pour être le premier whisky au monde distillé à partir de blé noir (sarrasin), ingrédient traditionnel de la région. Fondée en 1986, la distillerie a diversifié sa production en se lançant dans le whisky au début des années 2000. Le whisky Eddu est réputé pour son caractère unique et son goût distinctif, offrant une expérience gustative inédite. Ce qui caractérise Eddu, c'est son ancrage profond dans le patrimoine breton, présentant un profil aromatique singulier qui séduit les amateurs de nouveautés.

    Distillerie Ninkasi


    Fondée en 1997 à Lyon, Ninkasi, initialement connue pour sa brasserie, s'est rapidement diversifiée dans la production de spiritueux, dont le whisky. Ninkasi se distingue par son approche innovante, intégrant des techniques de brasserie dans la distillation de ses whiskies. La spécialité de Ninkasi réside dans la création de whiskies français modernes, influencés par le savoir-faire brassicole, offrant des notes maltées uniques. Ce qui caractérise Ninkasi, c'est son engagement dans l'expérimentation et la fusion des cultures, produisant des whiskies qui reflètent l'esprit créatif et dynamique de Lyon.