Découvrez la distillerie Neisson


Découvrez la distillerie Neisson
Rhum
Au XIXe siècle, la région de Saint-Pierre s’est illustrée comme la place forte du rhum martiniquais. Surnommé le Petit Paris des Antilles, Saint Pierre devient un pôle d’exportation majeur vers l’Europe, jusqu’à ce que l’éruption dévastatrice de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, ne réduise en cendres ce centre névralgique du commerce. À la fin des années 1920, alors que l’industrie sucrière martiniquaise décline, de nombreuses habitations se reconvertissent dans la production de rhum.
C’est dans ce contexte que Jean Neisson et son frère Adrien achètent en 1931 une propriété au Carbet, à quelques kilomètres de Saint-Pierre. Aujourd’hui, cette distillerie familiale, fer de lance du rhum agricole bio, invite les visiteurs à flâner librement entre ses bâtiments colorés pour découvrir chaque étape de la transformation de la canne en eau-de-vie.
◊ Au sein du domaine, les vergers cultivés en agriculture biologique foisonnent d’avocatiers, de citronniers, de citrons caviar, de corossoliers... Sans oublier les 500 manguiers dont certains atteignent plus de 30 mètres !
◊ Conçues à partir d’outils en ferraille, les sculptures de l’artiste martiniquais Toussaint — Boeuf Cannes, Coupeur de Canne, Coq de Combat, Hippocampe — surgissent au détour des allées. Sur la façade de l’un des chais, une fresque représentant deux hippocampes entrelacés par la queue est signée de la main de Philippe Baudelocque, également auteur de plusieurs gravures ornant les bouteilles de Neisson.
◊ Au coeur de la distillerie, le bâtiment jaune citron abrite la pièce maîtresse : l’imposante colonne en cuivre de type Savalle installée en 1931. Émergeant à flanc de colline entre les gommiers rouges, la cheminée carrée de la distillerie date de la même époque. Son conduit suit l’inclinaison de la pente (à 45°) sur plus d’une dizaine de mètres, avant de s’élever verticalement sur une hauteur de 5 mètres.
◊ Parenthèse inattendue, le ballet de poissons trompettes, chevaliers, langoustes et autres espèces endémiques qui peuplent le grand aquarium installé entre la cuverie et les chais, pourrait en hypnotiser plus d’un. Un fût estampillé Neisson fait bien sûr partie de ce décor marin.
◊ En passant devant les chais — nommés Mainmain en hommage à Germain Neisson, Vevert surnom de Jean Neisson et Adrien pour… Adrien Neisson — on distingue les tonneaux de 225 litres en chêne américain à grain fin, spécialement développés par la distillerie avec un profil de chauffe exclusif, le numéro 105.
◊ Au bar de la distillerie, les cocktails sont préparés avec les fruits bio du verger : citron caviar, citron vert ou coco, selon les saisons.
◊ Fleurs de Saint-Sacrement, Savonnette Bois, Akoma et bien d’autres essences locales sont butinées par les abeilles des 400 ruches du domaine qui produit du miel depuis près de 20 ans.
◊ Au Carbet, les restaurants qui bordent la plage de sable noir proposent balaous frits, fricassée de lambi, cochon roussi ou encore accras de titiri.
◊ Dans la boutique de Neisson, les Zépol’Karé illustrées par Carole Aurore, Gribouilliz, Philippe Beaudeloque, Henri Guédon ou encore les ateliers Tatanka se laissent admirer comme autant de tableaux.
◊ Le paysagiste Jean-Philippe Thoze, qui a aménagé le parc de la distillerie, a également conçu le site de l’ancienne Habitation Anse Latouche au Carbet, et le célèbre jardin de Balata, un incontournable de la Martinique que l’on rejoint en moins d’une heure en voiture.
◊ Au Carbet, le canal d’irrigation de Beauregard, construit en 1760 par des esclaves pour alimenter en eau les distilleries de la zone, est devenu un sentier mémoriel. Long de 9 kilomètres, ce chemin de randonnée surplombe une vallée profonde où coule la rivière du Carbet.
Neisson, rhum
Neisson, rhum