Gin, Genièvre
Les origines du gin
C’est aux Pays-Bas que le gin puise ses racines. Un alcool de céréales aromatisé aux baies de genévrier appelé « Jenever » y était réputé pour ses propriétés médicinales. Importé en Angleterre par Guillaume III d’Orange, le gin connu une forte ascension au XVIIIème siècle dans le pays.
Cet alcool va se développer à tel point que les problèmes d’alcoolisme et d’alcools frelatés vont devenir un problème de santé publique. Sa production sera alors limitée et seulement autorisée dans certaines tavernes. Cela aura pour conséquences l’augmentation des prix, les distilleries clandestines et la baisse de sa consommation.
Au XIXème siècle, on l’associe à l’eau tonique, une eau très amère et concentrée en quinine, utilisée à l’époque pour lutter contre la malaria et consommé sur les bateaux de Navy qui vont vers les Indes (d’où le Indian Tonic Water). Mélangé au gin, le tonic perdait en amertume et était plus facile à boire. Aujourd’hui encore, le gin tonic est l’une des déclinaisons les plus répandues du gin, mais plus pour des raisons médicinales.
La fabrication du gin
Le gin est conçu à partir d’un alcool neutre de céréales (malt d’orge, de seigle ou de maïs) ou autres (canne à sucre, pommes de terre ou betteraves etc). Cet alcool est alors aromatisé avec des baies de genévriers (obligatoire pour l’appellation gin), ainsi eu d’autres aromates comme la coriandre ou l’angélique. On recense au moins une centaine d’herbes ou d’épices entrant dans la fabrication des gins, laissant énormément de possibilités gustatives.
Dans le processus, on aromatise un alcool neutr, la redistillation avec les aromates n’est pas obligatoire. Il n’y a pas de règle dans les proportions de l’aromatisation, elles peuvent être adaptées par chaque producteur. Il existe deux façons d’aromatiser le gin :
- Par macération : cette méthode donne au gin un goût plus aromatisé en bouche. Pour se faire, les aromates macèrent dans l’alcool neutre. On pourra ensuite le filtrer ou pas avant de le distiller à nouveau dans un alambic
- Par infusion : ce procédé se déroule pendant la redistillation du gin. On suspend les aromates dans l’alambic pour pour que les vapeurs s’imprègnent Des aromates.
Les différentes catégories de gin
On compte trois types principaux de gin :
- Le gin ou « compoud gin » : c’est le gin le plus répandu et plus bon marché. L’eau-de-vie est simplement aromatisée avec des arômes de gin ou des essences naturelles ou artificielles de baies de genévrier. Il ne sera pas distillé à nouveau après l’aromatisation
- Le gin distillé ou « Distilled gin » : ce style de gin est issu d’un alcool neutre aromatisé et distillé une seconde fois. On pourra également y ajouter des arômes naturels ou artificiels après la distillation pour renforcer son goût
- Le Dry Gin : il désigne un gin auquel aucun arôme n’a été ajouté après la distillation. Le seul ajout autorisé, mais très limité, est le sucre. Cette catégorie comprend le London Dry gin, qui est un style et non une indication géographique.
D’autres gins sont moins connus comme le barrel aged gin, vieilli en fût, le sloe gin, liqueur de gin infusée à la prunelle ou le Old Tom gin, l’ancêtre plus doux et peu sucré du London gin.
Bien déguster le gin
Le gin est un spiritueux rarement consommé sec à cause de son goût très prononcé. Cependant, il peut être bu à température ambiante dans un verre à tulipe ou à vin pour savourer les arômes puissants de cette boisson. Les glaçons sont à éviter, car le froid coupe les saveurs et la dilution des glaçons de « noyer le gin » et de lui faire perdre de sa vigueur. Mettre la bouteille au frigo avant le service permet d’éviter ce problème !
On préfère le gin servi avec une boisson gazeuse, notamment le Tonic avec quelques zestes de citron pour réaliser un Gin Tonic. On vous conseille également de goûter le Dry Martini, la boisson favorite de James Bond, ou le Gin Fizz ou le French 75 si vous aimez le champagne !
De manière générale, le goût du gin se marie très bien avec le citron et la framboise.